jeudi 18 décembre 2014

SMIC 2015



Le SMIC applicable à compter du 1er janvier 2015 vient d'être officialisé.

Le SMIC est revalorisé de 0,8 %, ce qui porte son taux horaire à 9,61€ bruts.

Le SMIC mensuel pour 35 h passe donc à 1 457,52€ bruts.

Quelles conséquences si vous oubliez d’appliquer la hausse du SMIC ?
Il faudra procéder à une régularisation au plus tôt.
N'omettez pas d'indiquer sur le bulletin, en cas de régularisation de salaire dû à un réajustement du salaire minimum, la période de régularisation et le motif.
En cas de contrôle, cela vous permettra de justifier de votre volonté de respecter la législation sociale et vos obligations en matière de rémunération.
Le non-respect du SMIC est puni d'une amende de 1.500 euros, applicable autant de fois qu'il a été établi de contraventions au principe du respect du SMIC.
L'infraction s'apprécie à chaque paie et le fait d'opérer une régularisation sur la paie suivante ne l'efface pas.
En cas de récidive dans un délai d'un an, l'amende passe à 3.000 euros.

Par ailleurs, la responsabilité pénale de l'entreprise peut être engagée pour non-respect de la législation sociale.

mardi 9 décembre 2014

Plafond de la sécurité sociale pour 2015




Montant du plafond de la Sécurité sociale pour 2015 : quelle augmentation ?

C’est officiel (JORF n° 0284 du 9 décembre 2014), le plafond de la Sécurité sociale 2015 est fixé à
Valeur mensuelle : 3 170€
Valeur journalière : 174€


Le Plafond Annuel (PASS) est donc de 38 040€ pour l’année 2015


mercredi 19 novembre 2014

Bientôt Noël : Pensez aux bons cadeaux !




Des cadeaux et bons d’achat peuvent être offerts aux salariés par le comité d’entreprise ou par l’employeur en cas d’absence de CE (entreprises de moins de 50 salariés ou dans lesquelles un procès-verbal de carence a été établi).

Les bons cadeaux de noël sont considérés comme des avantages en nature : leur valeur devrait, en principe, être réintégrée dans l’assiette des cotisations sociales. Dans la pratique, l’ACOSS (Agence centrale des organismes de Sécurité sociale) a mis en place un système d’exonération sous certaines conditions.

1.     La règle générale : respecter les conditions d’attribution

     Le fait d'offrir des cadeaux ou des bons d'achat ne doit pas être rendu obligatoire, que ce soit en vertu :

       d'une convention ou d'un accord collectif ;
       d'une disposition du contrat de travail ;
       d'un usage ou d'un engagement unilatéral de votre part.

Ces cadeaux doivent être de vrais cadeaux, rien ne doit vous obliger à les donner.

     L’attribution ne doit pas être discriminatoire.
Les cadeaux doivent être attribués à tous les salariés, ou à une catégorie de salariés. Il y aura discrimination si un salarié est privé des cadeaux et/ou de bons d'achat pour des raisons subjectives (âge, origine, sexe, religion, appartenance syndicale, participation à une grève, etc.).
Ils ne doivent pas non plus être un moyen de sanctionner indirectement vos salariés d’un point de vue pécuniaire (trop souvent en maladie, retards répétés, mauvais résultats, etc.).

En revanche, vous pouvez attribuer des cadeaux de manière individuelle si vous prenez en compte des raisons purement objectives, telles qu’un mariage, une naissance, un exploit sportif, etc.

     Il faut respecter un seuil.
Si vous ne voulez pas que les bons d’achat et cadeaux offerts à vos salariés soient soumis à cotisations sociales, il faut que leur valeur totale, sur l’année et par salarié, n’excède pas le seuil de 5 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale (3.129 euros en 2014).
Pour 2014, le seuil est de 156 euros.

Les cadeaux et/ou bons d'achat, dont le montant total par salarié et par année civile ne dépasse pas 156 euros, sont exonérés de cotisations sociales. Ils sont présumés être utilisés conformément à leur objet.

2.     En cas de dépassement
Il est possible d'exonérer le montant des cadeaux et/ou bons d'achat, si les 3 conditions suivantes sont réunies simultanément :

       le bon d'achat doit être attribué en relation avec un événement particulier ;
   le bon d'achat doit être utilisé de façon déterminée (conformément à l'événement qui est à l'origine de l'attribution du bon d'achat) ;
       le montant du bon d'achat doit être conforme aux usages (156 euros en 2014).

3.     Les bons d’achat et cadeaux offerts à l’occasion d’un événement particulier
L’Administration assouplit sa position lorsque vous offrez des cadeaux à l’occasion des événements suivants :
       mariage, PACS ;
       naissance (et, par extension, adoption) ;
       retraite ;
       fête des mères et des pères ;
       Sainte Catherine (25 novembre) et Saint Nicolas (6 décembre) ;
       Noël (le seuil s’applique par salarié et par enfant jusqu’à l’âge de 16 ans révolus).;
       rentrée scolaire (enfant de moins de 26 ans sous réserve de justifier sa scolarité).

Le seuil de 5 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale s’applique alors pour chaque événement séparément, et non plus globalement, sur l’année.

Si vous offrez un bon d’achat, il faut par ailleurs que son utilisation soit en lien avec l’événement pour lequel il est attribué. Il doit mentionner soit la nature du bien, soit un ou plusieurs rayons d’un grand magasin ou le nom d’un ou plusieurs magasins.

Exemple 1:
Vous offrez un bon d’achat de 120 euros à une salariée qui se marie, à utiliser au rayon « Liste de mariage » d’un grand magasin.
Quelques mois plus tard, cette même salariée est maman… Vous lui offrez alors un cadeau d’une valeur de 100 euros.
Au total, la valeur de ce que vous avez offert (220 euros) excède le seuil fixé par l’Administration en 2014 (156 euros). Toutefois, vous n’aurez pas pour autant l’obligation de réintégrer cette somme dans l’assiette de cotisations.

En effet :
       chaque somme prise séparément est inférieure au seuil ;
       le bon d’achat et le cadeau ont été attribués à l’occasion d’un événement particulier, prévu par l’Administration ;
       le bon d’achat est en lien avec l’événement pour lequel il a été attribué.

Exemple 2
Pour Noël, un couple travaille dans votre entreprise, soit 2 salariés.
Ils ont 3 enfants de moins de 16 ans.
Vous pourrez leur offrir des bons d’achat pour Noël 2014 à hauteur de 156 x 2 x 3= 936 euros sans avoir à réintégrer cette somme dans l’assiette des cotisations sociales.


4.     Les cas particuliers
     Les chèques-lire, chèques-disques et chèques-culture sont considérées par l’Administration comme une modalité particulière de prise en charge d’une activité culturelle. A ce titre, ils ne sont jamais soumis à cotisations sociales.
Il n’est donc pas nécessaire de respecter le seuil de 5 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale, ni de les attribuer dans le cadre d’un événement particulier.

     Les bons d’achat de produits alimentaires
L’attribution de bons d’achat pour des produits alimentaires courants ne peut pas, a priori, être justifiée par la survenance d’un événement particulier.
Il en va différemment pour les bons d’achat destinés à des produits alimentaires non courants, ou « de luxe », dont le caractère festif est avéré (foie gras, caviar, champagne, etc.) qui, eux, peuvent être distribués à l’occasion de Noël ou d’un mariage, par exemple.

Dans ce cas, le seuil de 156 euros devra être respecté pour chaque événement à l’origine de l’attribution du bon d’achat et non au total.






lundi 20 octobre 2014

Préparer le pont du le 11 novembre



Le mardi 11 novembre est férié et vous envisagez de fermer l’entreprise lundi 10 novembre et mettre en place un pont.

Mais attention, cela demande un temps d’organisation.

En effet, vous devez respecter une procédure particulière :

      consultation des représentants du personnel,
      organisation de la récupération des heures perdues.

1.     La mise en place d’un pont peut résulter :

      D’une décision unilatérale de l’employeur
Votre décision n’est pas liée à l’application d’un accord collectif, vous devez consulter les représentants du personnel (comité d’entreprise ou, à défaut, les délégués du personnel).
Vous informez les salariés par voie d’affichage du nouvel horaire collectif.
Ce document est affiché dans chacun des lieux de travail auxquels il s'applique. Lorsque les salariés sont employés à l'extérieur, cet horaire est affiché dans l'établissement auquel ils sont attachés.
Comme les horaires sont modifiés, vous informez également l’inspecteur du travail.
Vous n’avez aucune obligation d’accorder un pont suite à la demande de vos salariés.

      De l’application d’un accord collectif ou d’un usage
Si vous appliquez un accord collectif, il vous appartient d’informer également les représentants du personnel, les salariés et l’inspecteur du travail.

2.     Récupération des heures non travaillées durant le pont ou congés payés
      Récupération
Les heures perdues à l’occasion du pont ne peuvent être récupérées que dans les 12 mois précédant ou suivant l’interruption de travail.
Elles sont récupérées soit avant le pont, soit après le pont.
Il est impossible de récupérer quelques heures avant le 11 novembre, et le reste après cette date.
La récupération des heures perdues ne doit pas augmenter la durée du travail de l’entreprise de plus d'une heure par jour, ni de plus de 8 heures par semaine (Code du travail, art. R. 3122-5).
Vous devez également informer l’inspecteur du travail des modalités de la récupération de ces heures perdues (Code du travail, art. R. 3122-4).
Et n’oubliez pas que les heures de récupération ne sont pas des heures supplémentaires.
Elles sont donc rémunérées au taux normal.
      Prise de jours de congés payés
Vous ne pouvez pas décider seul d’imposer à vos salariés de prendre un jour de congé payé pour ce pont.
Dans ce cas, vous devez respecter la procédure applicable en cas de fermeture de l'entreprise pour congés payés.
Un salarié ne peut pas non plus poser un jour de congé payé sans votre accord.


Sachez que vous n’avez pas l’obligation de faire récupérer ces heures perdues.


mercredi 16 juillet 2014

Apprentissage contre Professionnalisation

La rentrée prochaine se profile déjà. 
Vous ne connaissez pas exactement la différence entre les 2 contrats en terme de salaire et de droit social.
Voilà un tableau qui va peut-être vous aider.
Qu'il s'agisse d'un choix de votre part d'opter pour l'un ou l'autre des contrats ou une obligation compte tenu du diplôme préparé, ces contrats se multiplient et permettent une meilleure formation des jeunes et des moins jeunes.
Alors merci d'avance pour votre engagement !




Contrat de professionnalisation
 Contrat d’apprentissage
Bénéficiaires  
-       Jeunes de 16 ans à 25 ans révolus.
-       Demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus ;
-       Bénéficiaires du revenu de solidarité active, de l’allocation de solidarité spécifique, ou de l’allocation adulte handicapé, et personnes ayant bénéficié d’un contrat unique d’insertion. 
-       Jeunes de 16 ans à 25 ans (sauf exceptions)
-       Pas de limite d’âge pour les personnes handicapées.
Forme du contrat
-       Contrat à durée déterminée de 6 mois à 24 mois.
-       Contrat à durée indéterminée.
-  Contrat à durée déterminée de 1 an à 3 ans (sauf dérogation).
-       Contrat à durée indéterminée.
Caractéristiques particulières
Non prise en compte dans l’effectif (sauf pour la tarification AT/MP) pendant toute la durée du contrat à durée déterminée ou de l’action de professionnalisation en cas de CDI.
Non prise en compte dans l’effectif de l’entreprise (sauf pour la tarification AT/MP) pendant toute la durée du contrat à durée déterminée ou de la période d’apprentissage en cas de CDI.
Pas d’indemnité de précarité à la fin du CDD.
Pas d’indemnité de précarité à la fin du CDD.
Période d’essai de droit commun applicable aux CDD.
-       Période de 2 mois assimilable à la période d’essai.
-  Période d’essai possible lorsque l’apprenti a déjà été employé en contrat d’apprentissage auprès d’un autre employeur et a vu son contrat rompu
Obligation d’inscrire auprès d’un centre de formation et de désigner un tuteur (décret à paraître)
Obligation d’inscrire dans un centre de formation et de désigner un maître d’apprentissage.
Rupture du contrat
-       Rupture du CDD d’un commun accord ou pour faute grave, force majeure ou inaptitude médicalement constatée du salarié.

-       S'agissant d'un CDI, rupture possible selon les règles du CDI classique passée la période d'apprentissage 
-       Rupture libre pendant les 2 premiers mois considérés comme période d’essai
Passé ce délai, rupture du CDD d’un commun accord
-       S'agissant d'un CDI apprentissage, rupture possible selon les règles du CDI classique passée la période d'apprentissage
-       En cas de faute, la rupture est plus souple puisqu’il peut y avoir rupture anticipée pour faute grave sans passer par le conseil de prud’hommes.
-       En cas de faute grave ou inaptitude, l’employeur est obligé de demander au conseil de prud’hommes qu’il prononce la résiliation du contrat.
-       Rupture par le salarié en cas d’embauche en contrat à durée indéterminée chez un autre employeur.
-       En cas d’obtention du diplôme, l’apprenti peut rompre le contrat avant son échéance sous réserve de respecter un délai de prévenance de 2 mois.
Salaires
Cas général :
Jeunes de moins de 21 ans

-       niveau V = 65 % SMIC

-       niveau IV = 75 % SMIC
Jeunes de 21 ans à moins de 26 ans

-       niveau V = 80 % SMIC

-       niveau IV = 90 % SMIC
26 et  plus  / Demandeurs d’emploi

-       100 % SMIC ou 85 % de la rémunération minimale conventionnellement prévue 
Cas général :
Jeunes de 16 à17 ans

- 1re année = 40 % SMIC

- 2e année = 50 % SMIC

- 3e année = 60 % SMIC
Jeunes de 18 à 20 ans

- 1re année = 50 % SMIC

- 2e année = 60 % SMIC

- 3e année = 70 % SMIC
Jeunes de 21 ans et +

- 1re année = 55% SMIC ou minimum conventionnel

- 2e année = 65 % SMIC ou minimum conventionnel

- 3e année = 80 % SMIC ou minimum conventionnel

Les salaires se calculent sur une assiette forfaitaire. 
Pas d'exonération de cotisations mais bénéfice de l'allègement Fillon
Exonération des cotisations patronales en cas d'embauche d'un demandeur d'emploi âgé de 45 ans et plus, à l'exception des cotisations AT/MP.
Exonération de charges patronales et salariales qui dépend de l’effectif de l’entreprise au 31 décembre qui précède la date de conclusion du contrat (moins ou plus de 11 salariés entreprises inscrites à la chambre des métiers ou chambre de commerce).. 
Aides financières
L'aide forfaitaire à l'employeur (AFE)
Vous pouvez bénéficier d'une aide financière versée par Pôle Emploi d’un montant de 2.000 euros maximum si vous embauchez en contrat de professionnalisation une personne de 26 ans et plus, inscrite en tant que demandeur d'emploi et rencontrant des difficultés d'insertion dans un emploi stable.

Vous pouvez bénéficier d'une prime allant jusqu’à 2.000 euros si vous concluez un contrat de professionnalisation avec un demandeur d'emploi âgé de 45 ans et plus.
Financement de formation par les OPCA
Financement de l’exercice du tutorat 
230 € par mois maximum
Prime à l'apprentissage versée par la région d'un montant minimal de 1.000 € par année du cycle de formation pour les entreprises de moins de 11 salariés. Maintien transitoire de l'indemnité compensatrice forfaitaire pour les contrats conclus avant le 1er janvier 2014.
Crédit d'impôt égal au produit de 1.600 € par apprenti (2.200 € pour les apprentis handicapés) dont le contrat a été conclu depuis au moins un mois au 31 décembre de l'année civile (entreprises imposées au réel). A partir de 2014, ce crédit est recentré sur les diplômes de niveau inférieur ou égal à  BAC +2. Possibilité d’une aide de 500 € pour la formation du maître d’apprentissage.
































































Niveau V : CAP / BEP
Niveau IV : Bac général, technologique ou professionnel


CQFD